sutras

Les sutras

Les sutras

En sanskrit IAST : sūtra ; devanagari सूत्र ; pali : sutta ; signifiant « fil ; aphorisme ; traité de rituel ou canonique »

Le terme s’applique à des écrits spéculatifs ou philosophiques rédigés sous forme d’aphorismes. Ici, l’appellation est métaphorique (ce sont les « fils de la pensée », la « trame des idées »). L’iconographie religieuse bouddhiste a fait du sūtra un symbole de la sagesse car ils revêtent la source même de l’enseignement du Bouddha.

Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres.

Je vous souhaite à toutes et tous d’agréables fêtes de fin d’année.

Hervé
Lesintuitions.com
Lesenergies.fr

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Sutra des joyaux

Sutra des joyaux

Vous tous, les esprits de la terre ou des cieux ici assemblés, prêtez attention. Puissiez vous être heureux et écouter attentivement.
Ecoutez, tous esprits, soyez bienveillants pour la race des hommes qui vous donnent du mérite par leurs offrandes jour et nuit. Protégez-la donc de toutes vos forces.
Quoiqu’il existe dans ce monde, ou dans un autre monde, ou dans les cieux, si précieux que ce soit, rien ne peut égaler le Tathâgata.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Le Cakya Muni dans sa parfaite tranquillité a prêché la doctrine de la paix parfaite.
Ce joyau excellent se trouve dans le Dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

La méditation pure, ininterrompue, enseignée par le Bouddha, ne peut être égalée par aucune autre méditation.
Ce joyau excellent se trouve dans le dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Les quatre sortes de fidèles disciples qui sont divisés en huit classes, formant quatre paires loués par les vertueux, sont dignes de recevoir les offrandes. Ce qui leur sera donné portera un grand fruit.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Ceux qui, l’esprit fermement établi, avancent dans l’enseignement de Gautama ont obtenu le plus haut Nibbana. Obtenant cette paix ils s’en réjouissent.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Ainsi qu’une borne bien établie en terre n’est pas ébranlée par le vent des quatre directions, tel est le sage qui a pénétré les Quatre Nobles Vérités.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette Vérité que tous les êtres soient heureux.

Celui qui a compris le sens des Quatre Nobles Vérités bien enseignées par Lui, à la profonde sagesse, bien qu’il ne soit pas totalement libéré il est assuré de n’avoir pas une huitième renaissance.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Simultanément avec la perception du Sentier, ayant la vision éclairée, il se sépare de trois choses : l’illusion du « moi », le doute, la croyance aux rites et cérémonies. Il ne peut renaître dans les quatre états malheureux. Il est incapable de commettre les six grands crimes.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Même s’il fait quelque mal, avec le corps, la parole ou l’esprit, il est incapable de le dissimuler, car c’est impossible pour celui qui est entré dans le sentier.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Comme la forêt qui s’épanouit dans toutes ses fleurs au printemps, tel est le Dhamma menant au Nibbâna prêché par le Bouddha, par compassion pour tous les êtres. Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Excellent parmi les excellents, qui donne et qui apporte ce qui est excellent, l’Incomparable a prêché le Dhamma incomparable.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Le passé est détruit, le futur indéterminé, leur esprit sans passions est détaché du devenir, ils ont détruit la graine, les désirs sont absents, les Sages se sont éteins comme une lampe sans huile.
Ce joyaux excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

 

 

Sutras – Sacca Vibhanga Sutta

SACCA VIBHANGA SUTTA
LE SUTRA DE LA VÉRITÉ

Amis, quelle est la vérité de la voie menant à la fin de la souffrance ?
Ce n’est que le Noble Sentier Octuple, à savoir : Compréhension Juste, Pensée Juste, Parole Juste, Action Juste, Moyen d’Existence Juste, Effort Juste, Attention Juste, Concentration Juste.

Amis, qu’est-ce que la Compréhension Juste ?
C’est en fait, amis, la connaissance de la souffrance, l’apparition de la souffrance, la cessation de la souffrance, le sentier menant à la cessation de la souffrance. Amis, telle est la Compréhension Juste.

Amis, qu’est-ce que la Pensée Juste ?
La pensée du renoncement, de l’affranchissement de la méchanceté, de l’affranchissement, de la cruauté.
Amis, telle est la pensée juste.

Amis, qu’est-ce que la Parole Juste ?
C’est s’abstenir de mentir, de calomnier, de parole dure, de parole inutile. Amis, telle est la Parole Juste Amis, qu’est-ce que l’action juste ? C’est s’abstenir de tuer, de voler, de commettre l’adultère. Amis, telle est l’Action Juste.

Amis, qu’est-ce que le Moyen d’Existence Juste ?
Amis, c’est un noble disciple renonçant aux moyens de vivre illicites pour mener une vie honnête. Amis, tel est le Moyen d’Existence Juste.

Amis, qu’est-ce que l’Effort Juste ?
C’est un disciple qui espère, lutte, s’efforce, maîtrise son mental, s’exerce pour combattre l’apparition du Mal et de mauvaises pensées. Il espère, lutte, s’efforce, maîtrise son mental, s’exerce pour l’apparition de bonnes pensées. Il espère, lutte, s’efforce, maîtrise son mental, s’exerce pour la stabilité, pour l’absence de confusion, pour la croissance, la plénitude, et la culture du mental, pour la consolidation des bonnes pensées apparues ; Amis, tel est l’effort juste.

Amis, qu’est-ce que l’attention juste ?
Amis, c’est un disciple qui vit en voyant le corps dans sa réalité, zélé, réfléchi, attentif, discipliné dans un monde sans cupidité ni découragement ; qui vit en voyant le sentiment dans sa réalité, zélé, réfléchi, attentif, discipliné dans un monde sans cupidité ni découragement ; qui vit en voyant le mental dans sa réalité, zélé, réfléchi, attentif, discipliné dans un monde sans cupidité ni découragement. Amis, telle est l’attention juste.

Amis, qu’est-ce que la Concentration Juste ?
C’est un disciple détaché des plaisirs des sens, détaché des états mentaux malsains, qui entre et demeure dans le premier jhana, accompagné par une pensée appliquée et soutenue avec une extase et un bonheur nés lors de la retraite. Avec le fléchissement de la pensée appliquée et soutenue il entre et demeure dans le deuxième jhana, qui possède une confiance interne et une unification de la pensée, est sans pensée appliquée ni soutenue, et est rempli d’extase et de bonheur nés lors de la concentration.

Avec la disparition de l’extase, il demeure dans l’équanimité, attentif et judicieux,
et il expérimente sur sa propre personne ce bonheur dont la noble personne dit :  » heureux celui qui vit dans l’équanimité et est attentif « .

Alors il entre et demeure dans le troisième jhana.
Avec l’abandon du plaisir et de la souffrance, et avec la précédente disparition de joie et peine, il entre et demeure dans le quatrième jhana qui n’a ni douleur ni plaisir et possède la pureté de l’esprit grâce à l’équanimité.

Amis, telle est la Concentration Juste.
Amis, telle est la vérité de la voie menant à la fin de la souffrance.

 

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

 

Sutras – Sutra des joyaux

SUTTA DES JOYAUX

Vous tous, les esprits de la terre ou des cieux ici assemblés, prêtez attention. Puissiez vous être heureux et écouter attentivement.
Ecoutez, tous esprits, soyez bienveillants pour la race des hommes qui vous donnent du mérite par leurs offrandes jour et nuit. Protégez-la donc de toutes vos forces.
Quoiqu’il existe dans ce monde, ou dans un autre monde, ou dans les cieux, si précieux que ce soit, rien ne peut égaler le Tathâgata.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Le Cakya Muni dans sa parfaite tranquillité a prêché la doctrine de la paix parfaite.
Ce joyau excellent se trouve dans le Dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

La méditation pure, ininterrompue, enseignée par le Bouddha, ne peut être égalée par aucune autre méditation.
Ce joyau excellent se trouve dans le dhamma.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Les quatre sortes de fidèles disciples qui sont divisés en huit classes, formant quatre paires loués par les vertueux, sont dignes de recevoir les offrandes. Ce qui leur sera donné portera un grand fruit.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Ceux qui, l’esprit fermement établi, avancent dans l’enseignement de Gautama ont obtenu le plus haut Nibbana. Obtenant cette paix ils s’en réjouissent.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Ainsi qu’une borne bien établie en terre n’est pas ébranlée par le vent des quatre directions, tel est le sage qui a pénétré les Quatre Nobles Vérités.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette Vérité que tous les êtres soient heureux.

Celui qui a compris le sens des Quatre Nobles Vérités bien enseignées par Lui, à la profonde sagesse, bien qu’il ne soit pas totalement libéré il est assuré de n’avoir pas une huitième renaissance.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Simultanément avec la perception du Sentier, ayant la vision éclairée, il se sépare de trois choses : l’illusion du « moi », le doute, la croyance aux rites et cérémonies. Il ne peut renaître dans les quatre états malheureux. Il est incapable de commettre les six grands crimes.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Même s’il fait quelque mal, avec le corps, la parole ou l’esprit, il est incapable de le dissimuler, car c’est impossible pour celui qui est entré dans le sentier.
Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Comme la forêt qui s’épanouit dans toutes ses fleurs au printemps, tel est le Dhamma menant au Nibbâna prêché par le Bouddha, par compassion pour tous les êtres. Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Excellent parmi les excellents, qui donne et qui apporte ce qui est excellent, l’Incomparable a prêché le Dhamma incomparable.
Ce joyau excellent se trouve dans le Bouddha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

Le passé est détruit, le futur indéterminé, leur esprit sans passions est détaché du devenir, ils ont détruit la graine, les désirs sont absents, les Sages se sont éteins comme une lampe sans huile.
Ce joyaux excellent se trouve dans le Sangha.
Par cette vérité que tous les êtres soient heureux.

 

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

 

 

Sutras – Dhamma Cakkappa Vattana

DHAMMA-CAKKAPPA VATTANA-SUTTA
Les quatre Vérités des nobles
(LE SERMON DE BENARES)

Ainsi ai-je entendu : Une fois, le Bienheureux séjournait au parc aux Daims, à Isipatana, près de Bénarès. Il s’adressa aux cinq moines et dit :

 » Ô moines, il existe deux extrêmes qui doivent être évités par un religieux. Quels sont ces deux extrêmes ? S’adonner aux plaisirs des sens, ce qui est inférieur, vulgaire, mondain, ignoble et engendre de mauvaises conséquences, et s’adonner aux mortifications, ce qui est pénible, ignoble et engendre de mauvaises conséquences. Sans aller à ces deux extrêmes, ô moines, le Tathàgati a découvert la Voie du Milieu qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l’éveil et à l’émancipation.

 » Et quelle est, ô moines, cette Voie du Milieu que le Tathàgata a découverte et qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l’éveil et à l’émancipation ?

Ce n’est que le Noble Sentier Octuple, à savoir :
– la vue juste,
– la pensée juste,
– la parole juste,
– l’action juste,
– le moyen d’existence juste,
– l’effort juste,
– l’attention juste,
– la concentration juste.

Cela est, ô moines, la Voie du Milieu que le Tathàgata a découverte, qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l’éveil et à l’émancipation.

 » Voici, ô moines, la Vérité Noble dite dukkha 3 : La naissance est dukkha, la vieillesse est aussi dukkha, la maladie est aussi dukkha, la mort est aussi dukkha, être uni à ce que l’on n’aime pas est dukkha, être séparé de ce que l’on aime est dukkha, ne pas obtenir ce que l’on désire est aussi dukkha. En résumé, les cinq agrégats d’attachement’ sont dukkha.

 » Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cause du dukkha : C’est cette « soif » qui produit la ré-existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c’est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l’existence et du devenir et la soif de la nonexistence.

 » Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cessation du dukkha : C’est la cessation complète de cette  » soif « , la délaisser, y renoncer, s’en libérer, s’en débarrasser.

 » Voici, ô moines, la Vérité Noble dite le sentier conduisant à la cessation du dukkha : C’est le Noble Sentier Octuple, à savoir : la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, le moyen d’existence juste, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension Ceci est la Vérité Noble dite dukkha  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant 4, s’est élevée en moi la vision s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la-lumière,

 » Ô moines, c’est avec la compréhension :  » Cette vérité Noble dite dukkha doit être comprise  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance

 » Ô moines, c’est avec la compréhension :  » Cette Vérité Noble dite dukkha a été comprise  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension : « Ceci est la Vérité Noble dite la cause du dukkha  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension :  » Cette Vérité Noble que la cause du dukkha doit être détruite — que, les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension :  » Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha a été détruite » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension :  » Ceci est la Vérité Noble dite la cessation du dukkha  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension :  » Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha doit être atteinte  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension : « Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha a été atteinte  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension que Ceci est la Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension.  » Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha doit être pratiquée  » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance.

 » Ô moines, c’est avec la compréhension : « Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha a été pratiquée » que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.

 » Ô moines, tant que cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités n’était pas absolument claire en moi, aussi longtemps je n’ai pas proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mâra(s) et ses Brahmà(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j’avais atteint l’incomparable et suprême connaissance.

Cependant, ô moines, lorsque cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités me devint parfaitement claire, alors seulement j’ai proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mara(s) et ses Brahmâs, ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j’avais atteint l’incomparable et suprême connaissance.

Et la connaissance profonde s’est élevée en moi :  » Inébranlable est la libération de ma pensée, cela est ma dernière naissance, il n’y aura plu d’autre existence.  »
Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents, se réjouirent des paroles du Bienheureux.
(Samyutta-Nikâya v, 420-424 ; cf. Vinaya Pitika. 1, 110-1-12.)

 

Sources: Compilation proposée par Gilles PRIN
Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres. Merci Gilles pour ce partage.

Sutras – Samaññaphala Sutta

Samaññaphala Sutta
Les fruits de la vie contemplative
(D’après la traduction du Pâli à l’Anglais par Thanissaro Bhikkhu.)

J’ai entendu qu’à une occasion le Béni du Ciel demeurait à Rajagaha, dans le Parc des Manguiers de Jivaka Komarabhacca, avec une grande communauté des moines — 1250 moines en tout. Or à cette époque — comme c’était le jour d’observance, la nuit de pleine lune de la saison des lys d’eau, le quatrième mois des pluies — le roi Ajatasattu du Magadha, le fils de la reine Videha, était assis sur la terrasse du toit de son palais entouré par ses ministres.

Alors il se sentit inspiré de s’exclamer : « Qu’elle est merveilleuse cette nuit de plein lune! Qu’elle est belle… Qu’elle est plaisante… Qu’elle est inspirante… Qu’elle est auspicieuse cette nuit de pleine lune! Quel prêtre ou contemplatif devrions-nous visiter ce soir qui pourrait alléger et apporter paix à notre esprit ? »

Lorsque ceci fut dit, l’un des ministres dit au roi : « Votre majesté, il y a Purana Kassapa, le chef d’une communauté, le chef d’un groupe, le maître d’un groupe, honoré et célèbre, estimé comme étant saint par la masse des gens. Il est âgé, depuis longtemps il a quitté le foyer, il est avancé en années, dans la dernière phase de sa vie. Votre majesté devrait lui rendre visite. Peut-être que si vous lui rendiez visite, il allégerait et apporterait la paix à votre esprit. »

Lorsque ceci fut dit, le roi resta silencieux.
Alors un autre ministre dit au roi : « Votre majesté, il y a Makkhali Gosala… »… « Votre majesté, il y a Ajita Kesakambalin… »… « Votre majesté, il y a Pakudha Kaccayana… »… « Votre majesté, il y a Sañjaya Belatthaputta… »… « Votre majesté, il y a Nigantha Nataputta, le chef d’une communauté, le chef d’un groupe, le maître d’un groupe, honoré et célèbre, estimé comme étant saint par la masse des gens. Il est âgé, depuis longtemps il a quitté le foyer, il est avancé en années, dans la dernière phase de sa vie. Votre majesté devrait lui rendre visite. Peut-être que si vous lui rendiez visite, il allégerait et apporterait la paix à votre esprit. »

Lorsque ceci fut dit, le roi resta silencieux.

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