Les sutras

Les sutras

En sanskrit IAST : sūtra ; devanagari सूत्र ; pali : sutta ; signifiant « fil ; aphorisme ; traité de rituel ou canonique »

Le terme s’applique à des écrits spéculatifs ou philosophiques rédigés sous forme d’aphorismes. Ici, l’appellation est métaphorique (ce sont les « fils de la pensée », la « trame des idées »). L’iconographie religieuse bouddhiste a fait du sūtra un symbole de la sagesse car ils revêtent la source même de l’enseignement du Bouddha.

Ce travail qui nous permet d’accéder aux textes en français est un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres.

Je vous souhaite à toutes et tous d’agréables fêtes de fin d’année.

Hervé
Lesintuitions.com
Lesenergies.fr

Sutras Sutras essentiels du canon Bouddhiques
Sutra du cœur Culamalunkya Sutta
Sutra du diamant Culasunatta Sutta
Sutra du lotus Dhammapada Sutta
Sutra de la voie du milieu Indriyabhâvanâ Sutta
Sutra des joyaux Kassapa Sutta
Mahâdukkhakkhandha Sutta
Mahâsaccaka Sutta
Milindapañha Sutta
Sabbâsava Sutta
Sanghata Sutta
Satipatthâna Sutta
Sivaka Sutta
Tevijja Sutta
Veludvareyya Sutta
Discours sur les dix Dharma
Karaniya Meta Sutta
Brâhamana Sutta
Sacca Vibhanga Sutta
Mangala Sutta
Sutra des Joyaux
Dhamma Cakkappa Vattana Sutta Sutta
Samannaphala Sutta
Maha-Parinibbana Sutta

Le Bouddha a enseigné
en fonction du niveau des personnes qui l’écoutaient. Pour ce faire, il a fait tourner la “Roue de la Loi” (le Dharma, les enseignements) par 3 fois. Chaque tour correspond à un cycle d’enseignements ayant donné naissance à une grande tendance du bouddhisme.

Le premier cycle d’enseignements correspond à l’enseignement des “4 Nobles Vérités”

  1. – La vie est par nature souffrance et insatisfaction
  2. – La cause de cette souffrance provient de nos désirs insatiables
  3. – Cette souffrance et cette insatisfaction peuvent cesser par la maîtrise des sens et de’ l’esprit
  4. – Le Dharma permet cette maîtrise par la pratique méditative.

Il correspond aussi à l’enseignement de “la Voie du Milieu” (Éviter les extrêmes en adoptant des attitudes et des pensées modérées, ne pas tomber dans le nihilisme, le matérialisme ou l’éternalisme théiste). Il met aussi en avant la Vérité du “Non-Soi”, la “Vacuité du Soi” (Le “Moi” – l’Ego – n’est qu’une illusion due à l’ignorance de notre véritable nature).

  • Ce premier cycle d’enseignements sert de base à toutes les écoles bouddhiques et est le fondement de la tendance Théravada (la voie des anciens) aussi appelé Hinayana ou “Petit Véhicule”.
  • Le second cycle d’enseignements étend la notion de “Vacuité” à tous les phénomènes et met en avant la notion de Bodhisattva, terme qui peut se traduire par “Fils de bouddha”, mais signifie en fait une être qui se voue par compassion à l’éveil de tous les êtres. Il est le fondement de la tendance Mahayana (“Grand Véhicule”).
  • Le troisième cycle d’enseignements met en avant la notion dite de “l’esprit Seul”. Ici, il s’agit de considérer la Vérité Ultime, plutôt que la Vérité Conventionnelle. Elle est reprise par certaines écoles du Mahayana et par le Vajrayana.

Le Vajrayana (la “Voie Tantrique”), est propre au bouddhisme de l’Himalaya (Tibet, Bhoutan, Népal, Inde du Nord, Mongolie). Il reprend l’ensemble des enseignements des 3 tours de la Loi, auxquels s’ajoute des pratiques propres au Vajrayana. Ces pratiques tantriques ont été transmises par le Bouddha Shakyamuni uniquement à ses plus proches disciples (Shariputra, Maugdalayana…) ou ont été reçues directement par certains grands maîtres prophétisés par le Bouddha comme Shantideva et d’autres.


Tous ces enseignement ont la même source
: le Bouddha Shakyamuni. Ils ne s’opposent donc pas. Ils sont simplement l’expression de la compassion du Bouddha qui s’adressait à ces auditeurs en fonction de leur niveau. Ce qui implique que quand nous lisons un Sutra, nous ne devons pas le prendre “au pied de la lettre”, mais voir qu’il s’inscrit dans un cycle d’enseignements comportant plusieurs niveaux.

Ce qui semble parfois se contredire, n’est en réalité qu’une apparente contradiction. Ainsi dans certains sutras le Bouddha dit qu’il n’enseigne pas si l’univers est éternel ou non. Mais dans d’autres, il parle de l’impermanence de toutes les phénomènes produits (dont l’univers est un exemple). Il faut aussi prêter attention au termes qui en français ont souvent une connotation différentes du fait de notre culture judéo-chrétienne. Ainsi, nous mettons des notions de péchés là où le bouddhisme n’en met pas.

Rappelons que pour le bouddhisme, est VRAI ce qui est VERTUEUX (ou noble – au sens de bon et grand), est FAUX ce qui est NON VERTUEUX. Est vertueux ce qui procure aux êtres le bonheur et les causes du bonheur, ce qui soulage et élimine la souffrance et les causes de la souffrance, ce qui leur permet d’atteindre l’Eveil (ou état de Bouddha). Tout ceci est a pour base l’amour bienveillant et la grande compassion que l’on porte aussi bien à soi-même qu’à l’ensemble des êtres qui sont en nombre infini comme l’espace.

J’ai réalisé cette compilation dans le but d’avoir sous la main, en langue française, un ensemble de sutras parmi les plus importants afin de pouvoir les étudier sans recourir à plusieurs livres.

Source Sutras essentiels du canon Bouddhique ici