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Bien-Étre pour les nuls
Bon nombre de personnes utilisent le terme BIEN-ÊTRE pour nous vendre les mérites d’un produit, d’un exercice ou encore d’une cure…
Le bien-être est tout d’abord un état.
Cet état dépend de nous, car il s’agit avant tout de nous et de la capacité que nous avons à accepter le bien-être.
Le bien-être ne peut être donné et encore moins acheté, mais bien pratiqué, intégré c’est à dire comprit au quotidien.
Lorsque nous nous offrons une cure, une séance de relaxation, il est bien évident que nous nous offrons, en premier lieu, du temps pour nous. Et c’est déjà le premier pas. Je dirais même plus, c’est la base pour commencer à entrez dans le bien-être. Car le corps est aussi important que l’esprit. Un corps relaxé, bien dans sa peau, fait relâcher l’esprit. Un esprit clair, détendu et en confiance intérieure voit les besoins du corps avec une grande finesse et une grande justesse.
Si le temps que nous prenons pour nous est vraiment bien employé pour nous et uniquement pour nous, alors n’importe quelles séances relaxantes feront l’affaire. Même une séance de relax canapé (sans télé et sans bouquin juste avec soi même).
Et si nous commencions à penser autrement ?
Rester dans cette dynamique voudrait dire que le Bien-Être ne fonctionne qu’avec une situation ou encore un événement extérieur. C’est à dire que cela peut s’acheter, se vendre, se négocier ou simplement dépendre du temps que nous prenons pour nous…
ON NE NÉGOCIE PAS LE BIEN-ÊTRE, ON N’ACHÈTE PAS LE BIEN ÊTRE.
LE BIEN-ÊTRE SE VIE !!!
Et c’est nous qui pouvons le vivre ! Oh bien sûr, il y a des événements extérieurs qui nous permettent de dire, par exemple, qu’une séance de massage peut être une aide. Certes, mais cette aide peut être loupée parce que nous ne sommes pas dans nos chaussures, nous ne sommes pas centrés, nous ne sommes pas dans l’instant ou encore notre esprit est ailleurs, nous pensons à autre chose. Donc nous avons quitter notre point de bien-être.
Par exemple: Prendre l’information, l’interpréter et donc se servir et donner une étiquette ne sont pas le gage de rester dans l’instant. Recevoir l’information ou les mots ou encore simplement accueillir la séance de massage que nous sommes entrain de vivre et d’une plus grande ouverture et peut donc accueillir le bien-être avec plus de sérénité.
La meilleure façon d’intégrer, de comprendre l’état du Bien-Être, c’est de passer dans la connaissance de soi.
Aujourd’hui nous concevons très souvent que c’est quelqu’un d’autre que nous ou un évènement extérieur, qui peut nous apporter du bien être.
ex: « Ah si je faisais une cure de thalassothérapie, je serais bien mieux que maintenant ».
C’est pas faux. Mais on a tendance à mettre une condition à notre bien-être. Que sans cette thalasso, je ne pourrais pas être bien.
Et les « excuses ne manquent pas ». On peut dire que l’on utilise tous les stratagèmes pour trouver un coupable ou une raison de notre mal-être et des excuses pour retarder l’entré dans notre bien-être.
Mais c’est pas tout à fait comme cela que nous devons regarder notre fonctionnement. C’est parce qu’à l’intérieur de moi je vais me sentir à l’aise, je vais me sentir spacieux, c’est à dire que les petites piques verbales ne vont plus me toucher directement car je sais qui je suis, et comment je suis dans l’instant. Je vais donc être au dessus de la situation, de l’évènement qui se passe, je vais être observateur et non plus me faire happer par la situation ou les mises en accusation des acteurs de la situation. Par exemple, ce que l’on appelle « balancier », ce sont des évènements ou des personnes qui vont tenter de nous déstabiliser dans ce que nous sommes, dans qui nous sommes. Et par plein de subterfuges, plein de moyens plus ou moins inventifs pour nous mettre en colère, ou encore nous faire aller là où nous ne voulons pas aller, dans tous les cas nous faire quitter notre bien-être.
Et il y a beaucoup de situation comme cela dans notre quotidien. De la situation la plus anodine, jusqu’à la situation qui nous fait sortir le tigre qui est en nous.
Le bien-être se pratique dans tous les instants de notre quotidien et tout au long de la journée. Mais attention, car il y a une notion fondamentale que l’on ne doit pas perdre de vue et bien garder à notre conscience.
Le bien-être doit être vécue et non devenir un but à atteindre, le Graal ou encore la cible à atteindre.
Car le bien-être ne peut être conditionnel. S’il devient conditionnel, nous allons générer des tensions, nous allons générer du jugement et retomber dans les schémas des balanciers ou encore la situation va devenir un moyen de me faire sortir de mon bien-être car je suis en recherche de performance, d’être le plus, ou le meilleur en bien-être.
Le bien-être se vie. Il se vie par la vigilance, l’attention permanente d’être toujours dans la détente et la sérénité de mon intérieur. Si mon esprit observe une variation, une tension, une émotion, tout de suite je me replace dans l’observation, dans la conscience de la situation et je peux donc comprendre tout de suite là où je vais, si c’est mon choix ou celui de quelqu’un d’autre. Pourquoi le faire rapidement ? Et bien parce que si j’en ressens les effets, c’est à dire les émotions, je suis déjà dans la réaction et donc je suis déjà en tension. J’ai quitté mon bien-être. Car les émotions sont des effets et non pas la cause de la situation.
En d’autre terme le bien-être c’est de la vigilance. Et dans cette vigilance, j’observe, toutes les composantes des situations. Alors au début on pourrait croire que cela est difficile. Mais si je prends un parallèle avec un sport, par exemple, comme le tennis, je peux dire que regarder un match de tennis et quand même bien moins fatiguant que de jouer le match lui même, n’est-ce pas ?
Quelques petites notions d’observation. Car être vigilant est un terme un peu large et il nécessite quelques précisions.
Être observateur c’est quoi, c’est observer quoi ou qui ? Être observateur c’est observer mon esprit. Je suis entrain de faire quelque chose et si possible une seule chose à la fois et j’observe mon esprit qui fait cette chose. Bon nombre de personne et nous en faisons presque tous parti, sommes entrain de jouer à la performance de faire cette chose. C’est à dire que notre esprit va chercher à dépasser ce que nous sommes entrain de faire pour pouvoir penser à autre chose. Mon esprit va s’accélérer pour pouvoir se débarrasser de ce que je suis entrain de faire pour pouvoir traiter d’autres sujets. C’est ce que l’on appelle de la paresse active.
Je vais donc me placer dans le même schéma qu’un performeur qui cherche à faire plusieurs choses à la fois. Pour me sentir gagnant, pour me sentir intelligent, pour me donner de l’amour et surtout pour satisfaire la demande qui m’a été faite lorsque j’étais enfant. Car dans l’enfance, on me demande de faire plusieurs choses à la fois et je vais être jugé sur ma capacité à traiter plusieurs informations à la fois et de ce fait être reconnu dans le clan, de ma classe ou dans le clan des intelligents ou encore dans le clan des surdoués. Parce qu’au plus je fais de choses à la fois, au plus je vais ajouter de la rapidité d’exécution, au plus je vais montrer ma puissance, mes capacités, au plus je vais être reconnu et donc je vais être aimé.
Notre bien-être ne peux pas être conditionnel. Car le bien-être se vie. Être aimé ne peut être basé sur la capacité que j’ai à traiter beaucoup d’informations à la fois.
Et aujourd’hui, la notion d’être aimé est un très grand malentendu. c’est de l’amour conditionnel, c’est de la recherche de reconnaissance et non pas de l’amour. Mais ceci est un autre sujet.
Si la notion très subtile, et dont je viens de vous parler, nous la reconnaissons en nous, nous la voyons, alors nous avons franchi un pas énorme. Car c’est reconnaitre un des premiers fonctionnement de notre esprit qui nous fait perdre la notion du présent, de l’instant et aussi nous fais perdre la notion de prendre plaisir à être dans l’instant.
Car si nous sommes dans la performance, nous perdons de vue la capacité à être dans le présent, dans l’instant et nous place automatiquement dans le futur, pour devancer les situations ou encore pour prendre le contrôle de ce qui va nous arriver ou de ce qui risque de nous arriver. Et dans ce dernier cas nous allons, en plus de notre mal-être rajouter la peur de ne pas être à la hauteur ou de ne pas y arriver. Dans tous les cas c’est ce que nous essayons de faire dans toutes nos journées. De ce fait, nous nous perdons dans qui nous sommes, nous perdons notre détente intérieure, notre sérénité et nous nous plaçons dans un stress permanent. La loi cosmique va s’appliquer !
Nous attirons ce que nous vibrons, c’est donc le stress ajouter parfois même avec de la peur, et cette vibration va nous mettre dans des situations de notre vie quotidienne avec du stress.
FADER son existence
Quelques exemples : « Je ne vais pas arriver à l’heure, je ne vais pas pouvoir finir les choses à temps. Je vais faire preuve de mauvaise écoute, je vais remplir mes agendas de manière à me sentir utile. Les personnes semblent me parler agressivement, et lorsque nous avons de moins en moins d’espace intérieur c’est alors que nous disons fréquemment que tout nous emmerde etc. etc.
Alors pour revenir à notre bien-être, il est nécessaire et même vital que nous fassions un petit tour très succin de ce qu’il semble être important à observer. FADER(1) son existence. C’est prendre la peine de faire quelque chose c’est à dire de s’occuper de soi ou encore régler notre justesse avec un bouton de commande, c’est à dire régler sa justesse par les observations de son existence.
J’observe ce que je Fais. J’observe ce que j’Absorbe. J’observe ce que je Dis. J’observe mon Esprit. J’observe ce que je Ressens.
J’observe ce que je Fais
- Physique. Mes actes sont en accord avec mon être profond et la situation. Mon esprit m’assiste. Et mes ressentis, mes intuitions me guident tout au long de mes actes et me permettent de constater que je suis dans la fluidité et dans la justesse de l’instant.
- Énergétique. J’observe ce que j’émane, ce que je produit comme ambiance autour de moi. Est-ce du stress ? est-ce de la confiance ou au contraire est-ce de la méfiance ? J’observe mon entourage pour connaître les sensations, les perceptions que les personnes ont autour de moi de moi. Et ainsi je me permets de changer pour harmoniser mes énergies.
J’observe ce que j’Absorbe
- Mon alimentation. Voir les articles Équilibre interne 1 et 2, Alimentation équilibrée, Super aliments, Principe du pH…
- Mes émotions. En observant mes perceptions, mes ressentis j’entre dans la connaissance de mon esprit et vois comment mes émotions naissent. Ainsi je peux être plus attentif et voir mes limites. Je peux accepter ces limites et de ce fait repousser mes souffrances.
J’observe ce que je Dis
- Mes mots sont le reflet de mon intérieur et mon esprit m’aide à employer les mots les plus justes, pour que ma communication soit la plus fluide possible et soit la plus en accord avec mon être profond. Mon esprit m’aide par le savoir que j’ai acquis à être le plus juste et employer les mots les plus justes pour chaque tâche quotidienne.
J’observe mon Esprit
- Mon esprit est présent à ce que je fais et m’aide dans mes tâches journalières. Il ne prends pas le contrôle, car ce sont mes ressentis, mes intuitions et mes perceptions qui prédominent et me permettent d’être dans la justesse de l’instant et donc dans ma justesse.
J’observe ce que je Ressens
- Ce que je ressens je l’absorbe. Je peux laisser libre cour à mes ressentis dans la confiance et l’attention de moi même tout en restant dans la vigilance de ne pas me laisser dériver par mon esprit. Mes ressentis me donnent d’autres informations que mon esprit et m’apportent d’autres visions des situations, des expériences que je vis quotidiennement.
Ainsi, ne nous mettons pas la pression pour être un observateur professionnel dans les deux minutes. Prendre le temps de se mettre en route, sur le chemin de l’observation est tout à fait conseillé. Prendre la peine chaque jour de pratiquer l’un des points ci dessus et surtout essayer pendant quelques minutes au début et non pas des heures durant, cela risque de nous dégouter au plus au point.
Prendre des pauses sont nécessaires, même des pauses de quelques jours, car un esprit non maitrisé, va utiliser tous les stratagèmes, toutes les astuces pour nous détourner de notre justesse. Normal, notre esprit, dans ces moments là se sent en danger et se met en alerte pour nous apporter de la festivité. Car l’esprit lui fait la fête quand il est le maître. Et si nous observons bien ces fuites de l’esprit, nous allons nous apercevoir que l’esprit s’immisce dans les 5 sens. Il va détourner notre regard, notre ouï, limiter notre concentration, notre système olphatique etc, etc.
Dans la pratique du bien-être il est primordial de ne pas se juger. Nous en sommes là où nous en sommes, nous comprenons ce que nous comprenons et il n’y a pas de comparaisons à faire, pour chercher une excuse d’arrêter le processus. La pratique du bien-être est une pratique d’observation, d’apprentissage de soi dans la détente, la paix, la sérénité, simplement regarder, se regarder. On ne nous demande pas d’aimer, on ne nous demande pas de détester mais simplement de voir le fonctionnement. Libre après de changer le fonctionnement si ne nous sommes pas en accord avec notre être profond ou si les informations venant de l’extérieur nous permette de nous remettre en question.
Au plus nous allons nous observer, au plus nous allons nous connaître. Savoir pourquoi dans telles situations je réagis de telle manière ou j’agis de telle manière. Je me laisse happer par les situations ou au contraire je vais essayer de les contrôler. Ce savoir est une des clés de notre bien-être intérieur et de notre bonheur.
Car être heureux est aussi un état non dépendant et non conditionnel. Il est au delà du bien-être, je dirai que c’est l’étape suivante car il intègre d’autres parties dans la compréhension et l’intégration de qui l’on est.
En vous souhaitant beaucoup de patience et de vivre votre bien-être et un bonheur naissant.
Hervé
(1) FADER: définitions:
De l’argot : Se donner toute la peine de faire quelque chose ; s’appuyer : « Il s’est fadé toute la vaisselle ».
Avoir malheureusement à supporter quelqu’un : « Je me le suis fadé toute la soirée ».
De l’anglicisme: Un fader (anglicisme), ou tirette, est un bouton de commande rectiligne réglant le niveau d’un signal…