Le propre de l’humain

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Le propre de l’humain

Est-ce que le sérieux, la raison, le mental sont les propres de l’homme ?
Visiblement non.

Car lorsque les êtres, que nous sommes, expriment avec une grande volonté leur amour, tout s’envole !
Alors lorsque tout s’envole…
Est-ce un manque de maturité ?
Est-ce un manque de clarté ?
Est-ce un manque de présence ?

Je ne le crois pas. Ce que je crois, c’est que l’amour est le propre de notre être et le fait de l’exprimer nous rend heureux. Ici, pas de mental, pas de raison, pas de sérieux. Lorsque nous sommes submergés par l’amour, le premier réflexe est de nous dire : « aie aie aie, je ne suis plus moi-même. » et/ou « … je risque de me perdre… »
Au fond, nous avons peur d’être heureux car c’est l’inconnu. En fait, nous n’apprenons pas à être heureux. Nous n’avons pas de classe de bonheur dans notre système scolaire. On nous dit même que le bonheur est à l’extérieur de nous, comme quelque chose à attraper, à gagner. On arrive même à penser que le bonheur est une difficulté dans notre vie. Qu’il faut se battre pour l’obtenir.

Le bonheur se vit !
Comme le bien-être se vit, le bonheur se vit.

Il n’y a pas de chemin vers le bonheur. Le bonheur est le chemin. Bouddha

Mais est-ce le fait d’être submergé ou est-ce le fait d’être « en amour » qui nous fait ne plus être nous ?

L’observation nous le dira. Et de toutes façons peu importe. Ce que l’on perd avant tout, c’est notre faculté de contrôle. La faculté que nous avons à vouloir que cela se passe selon nos désirs, que cela se passe comme nous le voulons ! Et c’est là, à ce moment là, que les peurs naissent. Car si nous ne réussissons pas dans ce vouloir, alors c’est l’échec. Donc l’inconnu, donc la peur.
Accueillir la vie ne peut passer par un contrôle total exercé par notre mental, notre raison ou notre sérieux ou même par la peur. Nous devons voir les choses différemment.

Accueillir la vie passe par la maitrise de notre observation.
Cette observation est simple mais nécessite un peu d’entrainement. En fait, c’est tout d’abord savoir ce l’on doit observer ?
L’esprit: les pensées, les schémas de pensées.
Les émotions: ce qui sort de nous, ce qui émane de nous
Le corps: ses positions, ses tensions
Les ressentis: Ce qui nous arrive généralement de l’extérieur. Comment nous vivons l’accueil de l’extérieur.
Les pressentis, les intuitions: Ce que nous savons intérieurement, si nous nous laissons guider ou pas par ces intuitions.

L’observation s’est prendre conscience par tout cela, que cette observation nous apprend, nous réconforte, nous fait nous aimer.
De prendre conscience que l’état d’amour s’est bien le chemin de notre bonheur. Que cet état nous rempli, nous comble, nous élève.

Comment nous sentons-nous, lorsque nous sommes dans ce partage, dans ce débordement, dans cet amour ? plus que bien je crois, non ?

Nos cellules sont en régénération ! Notre corps change, s’adapte, se transforme. Tout va bien, jusqu’à ce que nous cessions notre observation. Nous quittons notre état de vigilance, nous sortons de nous même, nous ressentons un besoin incommensurable de nous laisser aller, de nous laisser porter, de donner même notre pouvoir personnel à cette vague tant notre bien être semble si bien aller. Et lorsque cette observation n’est plus, que notre pouvoir personnel est ailleurs qu’en nous même et, que nous rencontrons à nouveau des difficultés, c’est alors que nous reprenons notre sérieux, notre raison, notre mental en nous disant que ces outils nous sauvent, sont des abris desquels nous n’aurions jamais dû sortir.

Nous nous empêchons d’être heureux et nous nous balançons d’extrême en extrême.

Rester dans l’observation de nous même tout en se laissant porter par cet amour, qui émane de notre être vers un autre être est tout à fait possible. Nous entendons souvent parlait de lâcher prise. Et bien dans ce cas, il s’agirait plutôt de lâcher la prise sur ce sérieux, sur ce mental, sur cet esprit grossier c’est à dire non maitrisé, sur le lâcher prise de cette raison qui nous fait basculer dans un mal être souvent insupportable et qui nous pèse au fil des années. Sans parler de ce que nous pouvons créer comme mal-être autour de nous en étant dans cette dynamique d’esprit, avec ce sérieux, avec cette raison.

Pourquoi lâcher prise et être dans l’action juste, ou plutôt lâcher le mental, la raison, le sérieux ?

Pour simplement être heureux. Pour simplement accueillir la vie, les évènements quotidiens, les situations que nous vivons tous les jours, être dans l’observation et laisser émaner nos élans. Le lâcher prise ne veut pas dire: « ne pas rester vigilant », cela ne veut pas dire non plus : »se laisser avoir par la première personne venue »

Se laisser submerger par ces vagues d’amour, OUI, mais sans abandonner notre navire qui sont notre corps et notre esprit. Se laisser submerger OUI, mais en continuant de garder notre cap, notre boussole interne. Non pas de contrôler, non pas de naviguer à contre courant, par exemple avec nos peurs, mais de guider notre navire, notre être dans ce courant qu’est celui de la vie. Parfois ce courant est demandant en énergie, en temps, en patience mais, dénué des limites habituelles que j’ai cité un peu plus haut, il confère un sentiment d’être plus présent, plus serein.

On dit parfois que l’amour a ses raisons que la raison même ignore. Normal, puisque la raison fait parti d’une portion de nous même qui est aux antipodes de l’amour.

Essayez ! Laissez un peu émaner de vous même, une possibilité d’être mieux, puis de sourire, puis de rire et peut être même de se laisser porter par cette vague d’amour. En regardant la présence des personnes autour de vous, en regardant votre présence, en regardant, en appréciant chaque instant où vous êtes présents. Et peut être que le bonheur c’est ça !

En tout cas je vous souhaite de trouver, non plus de chercher, mais de trouver le chemin de votre bonheur et d’être dans le propre de votre être…

L’Amour

Hervé
Les intuitions.com