Dhammapada sutta

Sutras – Dhammapada Sutta

Dhammapada Sutta

Paroles de vérité (Textes courts)

Tous les états mentaux ont l’esprit avant-coureur ; ils ont été créés par l’esprit. Si un homme parle ou agit avec un mauvais esprit, la souffrance le suit d’aussi près que la roue suit le sabot du bœuf tirant le char. Tous les états mentaux ont l’esprit avant-coureur ; ils ont été créés par l’esprit. Si un homme parle ou agit avec un esprit purifié, le bonheur l’accompagne d’aussi près que son ombre est inséparable.

« Il m’a vilipendé, il m’a maltraité, il m’a vaincu, il m’a volé ». Chez ceux qui accueillent de telles pensées, la haine ne s’éteint jamais.

« Il m’a vilipendé, il m’a maltraité, il m’a vaincu, il m’a volé ». Chez ceux qui n’accueillent jamais de telles pensées, la haine s’apaise.

En vérité, la haine ne s’apaise jamais par la haine, la haine s’apaise par l’amour, c’est une loi universelle. La plupart des hommes oublient que nous mourrons tous un jour. Pour ceux qui y pensent, la lutte est apaisée. Ceux qui prennent l’erreur pour la vérité et la vérité pour l’erreur, ceux qui se nourrissent dans les pâturages des pensées fausses, ceux-là n’arriveront jamais au réel.

Mais ceux qui prennent la vérité comme vérité et l’erreur comme erreur, ceux qui se nourrissent dans les pâturages des pensées justes, ceux-là, arriveront au réel.

De même que la pluie rentre dans une maison dont le chaume est disjoint, de même que la pluie ne rentre pas dans une maison bien couverte ainsi la passion pénètre un esprit non développé. De même, la pluie n’entre pas dans une maison bien couverte de chaume, ainsi la passion ne pénètre pas un esprit bien développé.

L’être bienfaisant se réjouit dans ce monde et se réjouit dans l’autre. Dans les deux états, il se réjouit. Il est content et extrêmement heureux quand il voit ses actes purs.

La vigilance (appamâda)

La vigilance est le sentier de l’immortalité. La négligence est le sentier de la mort. Ceux qui sont vigilants ne meurent pas. Ceux qui sont négligents sont déjà morts.

Comprenant bien cette idée, les sages vigilants qui suivent la voie des nobles, se réjouissent dans la vigilance.

Ceux qui sont sages, méditatifs, persévérants sans relâche, atteignent au Nibbana qui est la félicité suprême.

De celui qui est énergique, attentif, pur en ses actions, qui agit d’une manière réfléchie, se contrôle, vit avec droiture, qui est vigilant, la bonne renommée s’accroît.

Par sa diligence, sa vigilance, sa maîtrise de soi, l’homme sage doit se faire une île que les flots ne pourront jamais submerger. Les insensés par leur manque de sagesse, s’abandonnent à la négligence. Le sage garde la vigilance comme la richesse la plus précieuse. Ne vous laissez pas aller à la négligence, ni aux plaisirs des sens. Celui qui est adonné à la méditation obtient la grande joie. Vigilant parmi les négligents, éveillé parmi les somnolents, le sage avance comme un coursier laissant derrière lui la haridelle.

Par la vigilance, Indra, s’est éveillé, s’est élevé au plus haut rang des dieux. On loue la vigilance, on blâme la négligence. Le bhikkhu qui s’attache à la vigilance et qui redoute la négligence, avance comme le feu, brûlant ses entraves grandes et petites. Le bhikkhu qui s’attache à la vigilance et qui redoute la négligence ne peut plus déchoir. Il s’approche du Nibbana. Le sage redresse son esprit instable et incertain. De même que celui qui fabrique des flèches veille à ce qu’elles soient bien droites, de même le sage redresse son esprit instable et incertain, difficile à garder, difficile à contrôler. De même qu’un poisson rejeté hors de l’eau, notre esprit tremble quand il abandonne le royaume de Mara (le domaine des passions).

L’esprit est difficile à maîtriser et instable. Il court où il veut. Il est bon de le dominer. L’esprit dompté assure le bonheur. Que le sage reste maître de son esprit car il est subtil et difficile à saisir et il court où il veut. Un esprit contrôlé assure le bonheur. Errant au loin, solitaire, sans corps et caché très profondément, tel est l’esprit. Ceux qui parviennent à le soumettre, se libèrent des entraves de Mara. Chez celui dont l’esprit est inconstant, qui ignore la vraie loi et manque de confiance, la sagesse n’atteint pas la plénitude.

Celui dont l’esprit n’est pas agité ni troublé par le désir, celui qui est au-delà du bien et du mal, cet homme éveillé ne connaît pas la crainte. Quoi qu’un ennemi puisse faire à son ennemi, quoi qu’un homme haineux puisse faire à un autre homme haineux, un esprit mal dirigé peut faire pire. Ni père, ni mère, ni aucun proche ne nous fait autant de bien qu’un esprit bien dirigé.

Soyez plutôt conscients de vos propres actes. Que le sage vive en son village comme l’abeille recueille le nectar sans abîmer la fleur dans sa couleur et dans son parfum.

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