Pour sortir de nos souffrances créées par la saisie de notre mental nous avons, envers nous même, une obligation de conscience.
Sortir de l’ignorance et passer dans la connaissance de notre être nous confirme que nous avons, non seulement un corps physique avec la complexité de fonctionnement que nous commençons à connaître, mais aussi une multiplicité d’états de faits que nous ne pouvons pas écarter. Les perceptions dans leurs globalités, les 5 sens ainsi que l’intuition directe, puis la perception du monde dans sa globalité et sa simplicité. Les perceptions dans leurs subtilités et leurs énergies, les corps subtils, les structures, les dimensions, les passages multiples ou vortex, les connections intra ou extra humaines, les inter-liaisons énergétiques entre le physique et le subtil, la matière et ses relations cosmique etc.
Exister ! Ce n’est pas seulement combler nos désirs, combler nos peurs, palier à nos manques, mais c’est simplement désamorcer ces processus. Vider notre esprit afin qu’il puisse s’emplir de ce qu’il voit et non pas de ce qu’il interprète. Pour cela, une méthode simple et à la portée de tous, développer nos acuités, nos perceptions de nous même. Plonger dans notre être, au delà de nos infimes parties intimes dans un seul but, révéler notre nature véritable, être enfin et réellement dans un bien être total.
Il ne suffit pas de décortiquer, de se reconstruire avec des étiquettes ou encore, se reconstruire avec des comparatifs de ce que notre mental engrange durant toute une vie, mais bien d’avoir un regard neuf et dénué d’attache avec le passé. De se rendre compte que nous disposons de beaucoup d’espace dans lequel nous pouvons être vigilants et que nous pouvons développer l’attention envers nous même. Pour atteindre cet espace, il y a, sans doute, beaucoup de pratiques et dont une est la méditation.
Dompter cet esprit qui est le notre pour atteindre ce bien être intérieur, c’est à dire, la non distraction. La non distraction est l’état d’être qui demeure dans la paix, la compassion et la sagesse dans l’observation de notre espace intérieur, sans la saisie du mental.
Autant d’être sur terre qu’il y a de possibilités d’être en bien être intérieur, autant d’être sur terre qu’il y a de manière d’évoluer, de sentir, de percevoir, de comprendre, et pour un seul but commun. Autant dire que tous les êtres sur terre font la même chose mais de manière différente.
Les ancrages énergétiques de l’être humain dépendent non seulement de nos pensées, mais de nos actes et aussi, suivant les cas, de notre passé. Tout dépend de ce que nous choisissons comme mode d’ancrage. Ou plutôt quel mode de distorsion je mets en place, pour me nourrir énergétiquement de cette vie que je choisi de vivre. Car vivre ne passe pas par le contrôle de notre extérieur pour arranger notre bien être intérieur, mais c’est bien par la connaissance et la vigilance de nos perceptions focalisées sur notre intérieur, nos vibrations, et les interactions de celles-ci que nous allons être en accord avec notre futur potentiel (cf. l’impermanence de toutes choses, la théorie du dédoublement…).
Autrement dit, c’est par le développement de mes acuités, mes perceptions, mes vibrations, et donc par le regard de mon intérieur, que je vais connaître si telle ou telle situation est envisageable pour moi ou plutôt, est envisageable pour mes vibrations actuelles, dans cet instant.
Mais que sont ces ancrages énergétiques ?
Tout d’abord ne pas confondre ancrage et enracinement. Ils ne focalisent pas sur le même point.
– L’enracinement est la liaison intrinsèque qui nous lie avec la terre. Je suis l’arbre qui est enraciné dans la terre et par là même, qui me permet d’établir mes racines, ma présence dans l’instant, mes possibilités. L’enracinement est aussi cosmique, le feuillage de l’arbre. Je suis relié au cosmos, au divin, à mes vibrations, à ma famille d’âme, à mon groupe d’âme etc. Je me nourri aussi bien de la lumière que de la terre… je suis l’arbre.
– L’ancrage est le comment je vais percevoir le monde. Comment je vais absorber énergétiquement l’instant que je suis entrain d’expérimenter. Comment je vais définir mon regard sur le monde par rapport aux énergies que je distorsionne. Ceci ne passe pas encore par le mental mais défini ma réalité. Le comment je vais vivre l’instant. Ce dont je me nourri énergétiquement, ce que je mets en place pour pouvoir comprendre ma réalité. Les distorsions sont créées par les interprétations des expériences vécues. C’est ce qui va façonner la manière dont je vais aborder la vie. Tant que nous sommes dans l’interprétation de la vie, les ancrages vont se distorsionner.
Je suis l’arbre, mais je peux être un chêne dans certaines situations et un abricotier dans une autre situation. Le chêne et l’abricotier n’ont pas du tout la même vibration et encore moins les mêmes nourritures. Les sèves ne sont pas les mêmes ainsi que leur texture, leur densité, leur tension. Les bois ne sont pas non plus les mêmes, leurs fibres, leurs couleurs, leurs sons etc.
Je peux être enraciné et avoir distorsionné mes ancrages, de manière telle, que je ne pourrais pas vivre totalement les instants présents. Pourtant j’ai les possibilités de pouvoir vivre l’instant présent en toute conscience (l’enracinement), mais il y a quelque chose qui m’empêche de vivre cet instant (les ancrages). La distorsion de mes ancrages favorisent, dans ce cas présent, l’utilisation plus fréquente de mon mental et la mise en fonction de schémas psychologiques qui m’empêche de vivre l’instant présent.
Le travail sur les ancrages, et surtout sur les distorsions de ces ancrages, permet de replacer avec justesse les perceptions globales et subtiles. Nous sommes comme une tasse de thé pleine, qui déborde souvent, et que nous devons vider pour apercevoir le fond de la tasse. Le mental empli notre intérieur, notre esprit, et nous empêche de voir la nature véritable des choses, des phénomènes, des personnes.
Nous avons, envers nous même, non seulement l’obligation de conscience de connaître cette tasse et son environnement, mais aussi l’obligation d’être conscient de ce que l’on y met à l’intérieur. Pour cela nous devons, impérativement, tourner notre regard vers l’intérieur, vers nos perceptions, vers l’interaction de notre intérieur. Je vibre, je vois. Je suis !
Dans l’obligation de conscience
Hervé