Submergé(e)

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Submergé

Être submergé(e) !

Ce sentiment connu que nous connaissons plus que bien. Des émotions qui nous prennent avant même que nous ayons le temps de dire ouf. Une situation que nous avions résolu et pourtant elle resurgi. Le cri intérieur, l’envie de crier fort, d’être entendu, d’être compris(e), d’être enfin reconnu(e) ou, l’envie que l’on nous lâche les baskets, d’être le premier ou la première car nous avons tellement passé de temps à être dans les dernières places…

Mais pourquoi moi ? pourquoi suis-je malheureux(se) alors que j’ai tout fait pour palier à cela ? Alors que je suis sur un chemin depuis tant d’années, que j’ai un regard sur la vie beaucoup plus précis et je suis encore la proie de ces émotions ? Autant de questions que nous pouvons nous poser pendant ces moments douloureux et personne n’en est à l’abri lorsque le processus est commencé.

Nous sommes des êtres doués de sensibilité et de fragilité. Ça nous le savons. Ce que nous ne savons pas trop bien, ou pas souvent c’est que notre corps reçoit toutes les informations possibles et inimaginables qui nous permet de sentir, de pressentir la submersion. Mais nous ne semblons pas les écouter. Aussi et lorsque nous augmentons notre sensibilité, nos acuités, notre taux vibratoire, nos perceptions, nos intuitions peu importe les mots, nous ressentons les tumultes de l’existence et peut être dix fois plus que la normale.

Mais je vous parle du côté, comment dire, qui nous met mal à l’aise. Il faut penser aussi à l’inverse. Les moments qui nous submergent avec de la joie immense, de l’incommensurable amour d’une personne qui ne veut pas sortir de notre tête. Nous y pensons tous les jours, du levé au couché et dans chaque instant qui passe. Cette amour, que nous définissons comme être de l’amour, nous transperce, nous inonde de plaisir inexplicable, bref, nous sommes submergés !
Et nous n’avons en tête que la solution d’être avec cet être qui nous submerge ou de perdurer une situation de bien-être tant nous sommes dans ce que l’on appelle la joie ou ce que l’on qualifie comme étant du bien être pour nous.

Dans l’un comme l’autre, que nous soyons submergés par le tumulte de l’existence ou encore par l’exaltation d’une rencontre ou d’une situation ô combien géniale, le trop plein du vase est bien réel. La sagesse ne nous dicte pas un combat ou encore un refus de ce qu’il se passe. Le chemin ne nous dit pas de fuir les moments extrêmes. Mais bien de les regarder, de les vivre, avec présence et attention. D’y mettre toute notre vigilance afin de voir comment notre esprit et toutes les composantes de nos sentiments, de nos émotions s’articulent et nous balancent d’un extrême à l’autre. Il ne s’agit pas de partir dans des déductions car, le processus de déduction serait d’impliquer notre mental/ego et donc nous enrouler dans un processus qui ne cesserait de tourner dans notre esprit déductif, égotique, bref, notre mental grossier, notre mental non maîtrisé.

Regarder une situation, une émotion, un plaisir immense, un moment douloureux, est le vivre réellement. C’est à dire en acceptant ce qui se passe pour notre corps, pour notre esprit, ce qui laisse la liberté de nous voir dans les vacillements intérieurs, agréables ou désagréables. A ce moment là, si nous regardons de l’extérieur notre intérieur, alors nous ne sommes qu’un observateur qui quelque part refuse sa condition et se place à l’extérieur pour nous fuir d’une certaine manière. De ce point de vue et d’un point de vue énergétique, vibratoire, nous ne sommes qu’un être nous regardant d’un autre point que nous même, créant une dissonance dans notre existence, un peu comme un dédoublement, un refus de nous même et appelant la vie à nous replacer dans notre être de façon plus ou moins violente suivant notre degré d’éloignement.

Si nous restons en place, « rester centré » comme l’on dit, c’est à dire en nous, à l’intérieur de nous, dans notre cœur, au centre de notre poitrine, peut être parfois juste un peu en dessous, là où nous sentons la totalité de notre corps, là où nous nous sentons chez nous, alors nous allons vivre pleinement les évènements. Encore faut-il connaître cet endroit, encore faut-il l’avoir découvert ou encore savoir comment le retrouver. Car nous y avons forcément et indubitablement été à un moment ou à un autre. Nous pourrions dire qu’au départ nous allons en prendre plein la gueule d’être à cet emplacement. Car nous recevons en totalité les vicissitudes de la vie et celles de notre existence, enfin surtout comment nous transformons ces vicissitudes et cette existence avec notre compréhension et l’outil esprit avec une réelle crainte de souffrance. Car l’inconnu est synonyme de souffrance. Et nous n’en voulons pas. Cependant nous allons aussi apprendre de nous et comment nous sommes baladés, un peu comme un bille de flipper, d’une émotion à une autre jusqu’à ce que nous choisissons et de façon de plus en plus rapide si nous acceptons telle ou telle situation ou bien, telle ou telle émotion ou bien, telle ou telle pensée.

Pour citer Arnaud DESJARDINS, nous sommes comme une personne entrain de se noyer et nous devons apprendre à rester à la surface de l’eau pour ne plus souffrir ou encore pire ne pas mourir.

Être submergé, c’est être un bateau à la dérive. C’est être un bateau laissé aux aléas des courants.

Lorsque nous naviguons dans notre vie il est primordial d’être le capitaine de notre navire. Lorsque nous naviguons dans notre vie nous devons connaître les capacités de notre navire, nous devons aussi sentir lorsque la coque craque ou lorsqu’elle est entrain de fendre l’océan à pleine vitesse. nous devons savoir où nous nous trouvons et même si nous voulons voyager et nous laisser aller où bon nous semble, nous devons contourner les tempêtes si possible, ou nous faire un plaisir de les traverser. Non pas pour chercher les limites, les extrêmes, mais bien pour trouver l’équilibre qui va nous permettre de naviguer en toute connaissance de notre navire qui est composé de notre esprit de notre corps et pourquoi pas de notre âme.

Notre corps et notre esprit font partis de notre navire et nous en sommes le capitaine. Nous avons la barre en main et par ce gouvernail nous pouvons faire tout ce que nous voulons dans le respect des capacités de notre navire mais aussi en fonction des éléments sur lesquels ou dans lesquels nous naviguons. Et si cela était seulement cela, mais sur ces éléments, nous ne sommes pas seul. Nous nous devons de respecter les autres. Les vagues que nous créons avec notre navire peuvent parfois faire chavirer d’autres navires ou encore nous pouvons en percuter d’autres. Nous pouvons aussi en inciter d’autres à nous suivre ou encore tracer des pistes, des chemins pour apporter de la confiance à d’autres navigateurs.

En fait et si l’on veut bien regarder au plus profond de nous même, si nous sommes submergé, c’est que nous le voulons bien. Cela veut dire que nous laissons notre navire partir à la dérive ou donner le gouvernail à une autre personne ou encore sauter du navire en marche. Dans tous les cas nous pouvons et nous avons la capacité de voir lorsque nous commençons à être submergés.

Il ne reste qu’à sentir lorsque notre navire dérive un peu ou commence à dériver et diriger la barre de notre navire pour choisir à un moment crucial de laisser aller ou pas. Les plaisirs de la vie ne sont pas dirigés sur le fait de bien ou ne pas bien conduire, mais de porter notre attention sur un tout autre plan que la navigation en elle même. Car la navigation n’est que le tumulte de notre esprit mal géré qui génère des pensées, des tensions et des émotions. Ce sont les choses qui pour l’instant sont importantes et font partie de notre vie car nous n’entrevoyons pas autre chose.

Mais lorsque la navigation devient acquise, lorsqu’elle ne nous bouffe plus tout le temps, lorsqu’elle arrête de nous prendre notre énergie, lorsque la navigation devient fluide, c’est alors que nous nous apercevons de la grandeur de notre être, la grandeur du monde dans lequel nous vivons, ce que veut dire aimer, ce que veut dire être dans le tempo de l’existence.

L’autre plan n’est pas une conception ou un projet à mener mais bien quelque chose qui existe et qui demande à ce que notre esprit et notre corps intègre la vie que nous menons. C’est à dire que la vie que nous menons ne crée plus de brouhaha, de remous intérieurs, de tumultes et nous permette de regarder le paysage dans lequel nous naviguons et non plus d’avoir la tête dans le guidons, le célèbre métro/boulot/dodo. Pour les puristes ou encore les personnes qui sont ouvertes à une autre compréhension, c’est ce que l’on appellerait la 4ieme ou 5ieme dimension. Tant que nous n’avons pas intégré dans notre esprit mais aussi dans notre corps cette compréhension nous resterons dans la 3D. Et petit à petit alors que l’évolution des éléments nous entourant vont eux suivre l’évolution naturelle de ce passage 4D, 5D nous ressentirons de plus en plus l’écart et nous nous plongerons dans une prise de conscience obligatoire à un moment ou à un autre.

Reprenons l’exemple du navire, et bien nous allons ressentir de plus en plus que notre navire ne répond plus et que les éléments qui nous entourent ont changé eux aussi. Soit nous nous échouerons, soit nous ferons naufrage. Dans tous les cas le changement est en marche. Autant le sentir, le percevoir et apprendre de nous même et nous concentrer sur le chemin et non pas sur le but du chemin mais bien sur l’instant présent du chemin car nous sommes le chemin.

CF MOOJI: FOCUS ON THE ROAD. FOCUS ON YOUR SILENT. ===> LINK

Bien à vous

Hervé
Les intuitions